Pêche industrielle et Royaume-Uni : VPB écrit à la Commission Européenne
La France et l’Union Européenne déclenchent une action contre le Royaume-Uni, visant à empêcher l’interdiction de la pêche au lançon dans les zones anglaises et écossaises, au prétexte que les interdictions de chalutage mises en œuvre dans une partie pourtant très restreinte des eaux britanniques violaient l’accord de commerce et de coopération post-Brexit.
VPB a envoyé une lettre ouverte à la Présidente de la Commission Européenne pour demander que soit respectée cette décision du Royaume-Uni.
En effet, cette interdiction constitue une étape considérable pour la sauvegarde des oiseaux marins, phoques, baleines et dauphins, et les décisions des gouvernements britannique et écossais surviennent après plus de 25 ans de campagne menée par la Royal Society for Protection of Birds (RSPB) entre autres. De nombreux oiseaux marins, dont les macareux moines, dépendent des lançons pour nourrir leurs poussins, et le changement climatique combiné à la surpêche ont considérablement réduit les populations de ces poissons.
Cette pêche industrielle met en outre en danger la pêche artisanale. La pêche européenne a des impacts multiples : sur la biodiversité marine évidemment, mais aussi sur l’économie et le sort des professionnels du secteur. Il apparaît donc nécessaire d’avoir une approche globale, qui considère les enjeux sociaux, écologiques et économiques au sein d’une même grille d’analyse. C’est ce qu’ont fait les chercheurs qui ont travaillé à la production du rapport « Changer de cap, pour une transition sociale-écologique des pêches ». Les conclusions sont édifiantes : alors que la pêche industrielle a des impacts négatifs considérables sur quasiment tous les indicateurs, la pêche artisanale se montre exemplaire sur l’essentiel.