VPB rejoint le collectif associatif  "Blaireaux" et dépose un avis dans l'enquête publique des Deux-Sèvres relative à la prolongation du déterrage.

Le collectif Blaireaux regroupe les associations mobilisées pour faire cesser les actions de déterrage de ce carnivore.

Le blaireau ne fait pas partie des Espèces Susceptibles d'Occasionner des Dégâts (ESOD), espèces considérées comme des "nuisibles". C'est un gibier, mais il n'est pas consommé. 

Il est traqué et tué dans des conditions inacceptables, pour des raisons qui ne résistent pas à une analyse logique.

VPB vient d'adhérer à ce collectif, pour y défendre les arguments exposés le 15 mai 2024 à la préfète des Deux-Sèvres :

" Madame la Préfète des Deux-Sèvres,

Vétérinaires Pour la Biodiversité (VPB) est une association vétérinaire dont l'objet social inclut la prise de position dans les débats sociétaux relatifs à la faune sauvage. Ces prises de position veulent participer à l'apaisement des débats, en s'appuyant uniquement sur les données scientifiques disponibles, et en se concentrant sur les deux domaines où les vétérinaires apportent une plus-value liée à leur formation et grâce à leur indépendance : le bien-être animal d'une part, et les interactions étroites entre santés animale, humaine et environnementale (concept Une Seule Santé) d'autre part. A ce dernier titre, VPB fait partie de l'Alliance Santé-Biodiversité qui réunit médecins, vétérinaires et écologues.

S'agissant de l'enquête publique relative à l’extension de la période de chasse aux Blaireaux, VPB attire votre attention sur les 2 points suivants :

1/ Le déterrage est une activité particulièrement cruelle. La traque puis la capture des blaireaux causent un stress et une douleur de forte intensité durant souvent plusieurs heures. Cette méthode n'est éthiquement pas acceptable, elle est interdite pour cette raison dans de nombreux pays.

2/ L'Actualisation des niveaux de surveillance Sylvatub-2024 concerne le département des Deux-Sèvres, qui est passé au niveau 2 après la découverte de deux foyers bovins de tuberculose (lire). 

S'agissant de la tuberculose bovine, le dernier rapport de l’ANSES souligne que le déterrage est déconseillé dans les départements de niveau 2 (voir page 55 du document en pièce jointe) en raison du risque de dissémination de l'agent infectieux : "Comme explicitement mentionné dans l’IT DGAL/SDSPA/2018-829 (C.2.1.4), et rappelé dans l’IT DGAL/SDSPA/2018-708, la vénerie sous terre est interdite en zone infectée des départements de niveau 3 Sylvatub, et déconseillée dans les zones de prospection de département de niveau 2, en raison du risque de contamination pour les équipages de chiens, pouvant ensuite être un relais de contamination pour l’Homme."

Pour ces raisons, l'association Vétérinaires Pour la Biodiversité recommande que la vénerie sous terre ne soit pas prolongée dans le département des Deux-Sèvres au-delà du 15 mai 2024."

Lire le rapport de l’ANSES :